Pas déçues du voyage: Les mille visages de la Thaïlande

"Bangkok", cela sonne un peu exotique, non ?
Sur le chemin entre l'aéroport et l'hôtel, nous n'en revenons pas : un terminal d'aéroport dernier cri, des buildings à perte d'horizon, le métro aérien, des files de voiture ininterrompues, des taxis au design osé (pinky shinning flashy !)...Ce n'est pas vraiment ce à quoi nous nous attendions !

Les grigris aux rétro des taximen thais sont vachement plus funs que nos sapins qui puent

C'est dans cette capitale turbulente que nous a rejoint Jean Pierre le Renard, qui s'était octroyé pour l'occasion 1 mois de vacances ni vu ni connu entre la fin de ses cours (pour de bon cette fois) et son nouveau travail. Je ne m'en suis pas plaint :)

Dans le quartier routard Khao San Road animé 24h/24 (beau bor%#@l !), nous goûtons notre premier Pad Thai, le plat national. Le premier d'une longue, très longue série.
Pour ceux que ça tente, ça n'a pas l'air si compliqué. Voici les ingrédients, pour la description des étapes on vous laisse innover : nouilles de riz sautées, cacahuètes, soja, tofu, œuf, carottes, sel, sucre.
ATTENTION ! Ce plat est addictif.

Le pad thaï ? une addiction... On vous aura prévenu

Mélanie et moi avions missionné Pierre pour qu'il nous ramène une baguette tradi fraiche et croustillante, mais 48h de chaleur et d'humidité ont eu raison de tous les procédés qu'il avait pu mettre en place pour tenter de relever ce challenge.
Le fromage pour le coup n'avait pas perdu ses "arômes".
Cet affront à la gastronomie française ayant fortement outré Mélanie, elle a préféré nous laisser vaquer à nos occupations en Thaïlande et est retournée au Cambodge. Nous la retrouverons à Singapour dans 3 semaines.

De la Thaïlande, nous souhaitions surtout voir les beaux paysages frontaliers de la Birmanie.
Aussi sans trop tarder nous sommes montés à bord du train de nuit (super classe) vers Chiang Mai, notre première étape vers le nord.
Certes, Chiang Mai c'est un peu l'usine à touristes : on peut y compter une centaine de guest houses, de restaurants et un marché de nuit surdimensionné, mais aussi une bonne dizaine de très beaux temples et un centre historique assez agréable.
Une petite note concernant le mémorable "Dada café" où nous avons goûté au merveilleux "mango sticky rice" ainsi qu'a des shake coco mangue amande qui à eux seuls justifiaient le voyage (au moins).
Il fallait bien se mettre en forme pour le trajet du lendemain, plus belle route de Thaïlande mais aussi celle aux 1864 virages. Son parcours selon les sources du guide du routard donne droit à une sorte d'attestation de conducteur aguerri imprimée par le gouvernement local.

Plus au nord, Mae Hong Song est une toute petite ville paisible qui s'organise autour d'un lac et qui compte quelques guest houses, un magnifique temple, et 2 inévitables "seven eleven", le Franprix de chez nous.
On ne trouve pas de denrées de base dans cette superette, seulement un très large choix de snacks (chips et gateaux à l'huile de palme made in malaysia/indonesia) et quelques produits de beauté, dont la "placenta cream" (?!!).

Mae Hong Song la lente... son lac, son temple, son arbre

Près de Mae Hong Song, nous avons eu la chance d'assister à une cérémonie célébrant le passage à l'âge adulte des jeunes garçons thaïlandais (Poï Sang Long).

Célébration bouddhiste : ce jour là les petits thaïs ont la classe, on dirait presque un jeune empereur

Pierre s'est retrouvé avec un gamin sur les épaules sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait

De Mae Hong Song, nous avons composé un groupe avec 3 québecois, sommes allés explorer les villages alentours puis sommes partis en trek de quelques jours dans la jungle.
Et on avait de quoi se poser des questions sur la tournure des évènements, vu le slogan du guide choisi : "Bad jokes, bad sleep, but good food, good guide, good trek !).

Les long necks ne sont pas loin !

Village de réfugiés birmans

La marelle c'est international

Tenue d'une tribu birmane

Tenues de birmans qui vivent dans les montagnes côté thaï

Dam, notre guide, a des vues politiques très affirmées. Il a 4 monkeys et 2 elephants (comprendre 4 garçons et 2 femmes). La polygamie est monnaie courante dans cette partie du pays.
Dam est spécialiste en bambou, il donne même des cours (véridique !).

Notre guide et ses convictions

Grâce à Dam nous savons donc maintenant comment fabriquer des verres et des cuillères en bambou, faire cuire du riz ou du gâteau au chocolat dans une tige de bambou, mais aussi comment reconnaitre des plantes préhistoriques, trouver un ver de bambou (il parait que frits ils sont encore meilleurs), transformer une feuille de bananier en sarbacane, fabriquer un piège à cochon sauvage, aller chercher du miel à 30m de haut, reconnaitre les bananiers qui contiennent de l'eau potable, trouver des nids de fourmis, chasser les rats, apprécier les larves d'abeilles frites etc.

Cette espèce d'arbre poussait déjà il y a des millions d'années

Bienvenue à Wonderland

Un nid de fourmis aérien

Paysage de cultures maraichères dans les plaines du nord ouest de la Thaïlande

Il n'y a pas de vampires dans cette région du monde Maintenant on sait pourquoi

La grâce naturelle de notre guide dune heure qui en a profité pour faire un checking de ses plantations de piment, herbes et tomates sur le chemin entre deux villages

Le soir, nous avons dormi dans le village d'une tribu. Dam connaissait tout le monde et nous a présentés à pépé et mémé chaman. Ils nous ont fait goûter un thé spécial énergie pour messieurs, et nous ont appris que la vieille graisse qui pend sur la grille placée au dessus du feu soulage les maux de tête. C'est dans la maison des chamans que les femmes du village accouchent, et on a même eu droit à une démonstration (avec bruitages) de notre guide qui a plié en deux nos deux hôtes chamans. Trop fort Dam.

Pépé et mémé chaman qui ont insisté pour qu'on les prenne en photo assis l'un à côté de l'autre

Le gosse du village que j'ai surnommé l'iroquois

Instinct protecteur

Le lendemain soir, c'est en pleine jungle dans un abri de fortune que nous avons passé la nuit. Au dîner, c'était "one turist one chicken", donc autant dire qu'on a bien mangé.
Bref, "good trek !".

Plus que quelques heures de vie pour ces pauvres poulettes prévues pour le barbecue de demain

Vous les avez reconnues ? :))

Tout le long du trajet en bus entre Soppong et Chiang Mai des petits groupes de jeunes nous attendaient le long de la route pour nous lancer des seaux d'eaux par les fenêtres ouvertes du bus.
Sympa comme tradition de nouvel an thaï !

Tenues de tribus habitant près de Soppong

Ici les gamins n'ont ni chupa chups ni carambars mais ils ont l'air de grave kiffer quand même

Ce sont sûrement des sites donnant des conseils pour atteindre plus rapidement le nirvana que ces apprentis moines bouddhistes sont en train de consulter

A Chiang Mai, nous sommes remontés à bord du train en direction de Bangkok mais nous sommes arrêtés avant, à Ayutthaya, seconde capitale historique après Sukhothai et avant Bangkok.
Dans le wagon bar c'était karaoké, Su-per.

A Ayutthaya on a appris à dater une sculpture du bouddha selon le nombre de flammes qu'il a sur la tête. On sait jamais ça peut servir

Temple à Ayutthaya

De Bangkok nous devions prendre un bus vers Hat Yai pour rejoindre l'île de Koh Taruatao. En effet nous souhaitions mettre en application l'apprentissage de Dam (avec les bambous et tout ça).
Mais une alerte au tsunami sur toute la cote ouest thaï a remis nos plans en questions.
Pas de souci, Koh Tao sur la cote est n'avait pas l'air mal non plus, et quelques heures de bus et de bateau plus loin nous voici dans un bungallow en bois devant un paysage de rêve. Le pied.
Devant Shark Island, nous avons admiré les fonds marins magnifiques et les poissons multicolores, et nous sommes faits approchés par un petit shark - of course, du coup nous sommes vite retournés nous faire griller à la plancha sur la plage.
Ah oui, j'oubliais : Pierre a particulièrement apprécié les limaces de mer.

Dur dur la vie d'un touriste en Thaïlande !