San Pedro est sans hésiter la plus belle étape qu’on ait faite depuis le début du voyage. Les paysages sont juste incroyables. Ce petit village aux maisons en pierre et en terre cuite se situe au nord du désert d’Atacama et est à quelques dizaines de kilomètres de la frontière bolivienne marquée par le très imposant volcan Licancabur (5900 m).
A l’ouest, la valle de la muerte avec ses reliefs découpés et la valle de la luna que l’on a parcourue en VTT, au nord les geysers du Tatio, au sud le Salar d’Atacama, des lagons et autres paysages splendides.
La valle de la luna |
Belles gosses hum |
Cadrage maitrisé |
Salar de Atacama |
Lago Miscanti |
Les vigognes |
Aguas calientes |
Les canyons |
Il voyage en vélo depuis 2 ans en Amérique du sud !! Son blog est dans les sites de nos amis |
Et puis, la nuit le ciel est très dégagé et on voit mieux que nul part ailleurs les étoiles. D’ailleurs, tout près de San Pedro, le plus grand observatoire de radioastronomie du monde est en train de voir le jour (projet ALMA). Nous avons pu observer les étoiles et l’espace avec de gros télescopes chez Alain Maury, un astronome français très calé qui s’est installé là avec sa femme chilienne et qui propose des initiations bien sympas. On a vu les anneaux de Saturne, des nébuleuses, la “boite à bijoux”, et plein d’autres trucs...
Le ciel au dessus du désert d'Atacama |
A San Pedro, nous avons passé quelques jours dans une auberge trop mignonne. Les dortoirs et les chambres, en terre et en paille, encadraient une petite cour dallée ensoleillée.
La cuisine était minuscule et la table en bois avec ses deux bancs prenaient presque toute la place. C’est dans ce genre d’espace qu’on fait le plus de rencontres !
C’est la première fois que nous rencontrons des familles en tour du monde (des français), ça donne des idées !
Les québecois et leurs potes français qui se sont préparé une pseudo tartiflette avec les moyens du bord nous ont aussi bien fait rire.
C’est aussi dans cette cuisine que nous avons rencontré Boris. Boris vient de Sarayevo, il est parti étudier aux US avec son frère parce qu’ils étaient des as du basket, et finalement Boris a fini chercheur biologiste et son frère physicien. Il nous a fait halluciner avec ses histoires de fou. Le métier de chercheur n’a pas l’air d’être de tout repos, surtout quand les recherches se déroulent au Mexique en zone gérée par la guérilla au milieu des champs de cannabis.
Enfin ici à San Pedro ça avait l’air d’aller. Cela faisait déjà 4 mois qu’il était là à étudier les plants de tomate qui poussent dans les canyons du désert et donc développent une grande résistance aux dures conditions environnementales.
En plus, la mère de Boris est italienne, alors il nous a cuisiné des pasta al pesto du feu de dieu. Une belle rencontre…
Boris en train de chercher les tomates du désert ! (les plantes jaunes sont une variété de tomates, oui oui!) |
De San Pedro, nous avons enfourché notre bus, et sommes retournées sur la cote à Iquique. Près de Iquique nous avons visité l’ancienne mine de salpètre et la ville des mineurs attenante, Humberstone. Elle n’est plus en activité car depuis 60 ans on sait faire du salpètre artificiellement et à moindre coût. On a l’impression que la ville a été laissée à l’abandon il y a seulement quelques années tellement c’est bien conservé.
Humberstone face au désert |
Pub de l'époque à laquelle Humberstone exportait toujours du salpètre |
La loco d'Humberstone |
Iquique, en plus d’être une ville assez sympa, est un spot international de parapente car étant coincée entre une falaise et l’océan, les conditions météo sont toujours propices pour voler.
Alors sans trop savoir pourquoi ni comment, Mélanie et moi nous nous sommes retrouvées dans les airs au dessus de Iquique avec un moniteur pour gérer tout ca et une large voile gonflée et colorée au dessus de nos têtes... Youpi !
Etalage de marché à Iquique |
Mélanie et ses nouveaux potes |
Empanadas et pastel de choclo |
Et pour bien finir la journée nous sommes tombées le soir venu sur un spectacle de cuenca, la danse traditionnelle chilienne. Plus précisément des jeunes d’une douzaine d’années étaient venus ce soir là représenter leur région au concours national de cuenca. Sur la place principale les parents étaient surexcités et les petits danseurs arboraient fièrement de superbes costumes à base de froufrous et bottes de cuir.
Plus au nord mais toujours sur la côte, Jennifer nous attendait les bras ouverts dans son auberge “comme à la maison” à Arica. Jennifer est tombée amoureuse du Chili après avoir voyagé quelques mois en Amérique du sud. Alors elle a tout lâché, posé ses bagages à Arica et a ouvert son hôtel hyperconvivial “Arica Unite”. A bon entendeur...
Près de Arica nous avons pu admirer au musée d’anthropologie: des pagnes, des vases, des bijoux plusieurs fois millénaires extrêmement bien conservés du fait de la grande sécheresse de la région.
Devant le musée sur le bord de la route nous attendions bien sagement notre collectivo (taxi bus) qui nous ramènerait vers le centre ville, quand une voiture venant du musée s’arrête à notre hauteur, la vitre se baisse, et un jeune nous dit (en français) : "je vous ramène ?"
Dans la voiture on discute on discute et on se rend compte qu’il est lyonnais et a fait la même école que nous (l'INSA) 5 ans plus tôt !
On se donne donc rendez-vous avec lui et sa copine bolivienne pour prendre un verre le même soir. Nous on voulait juste un petit mojito, mais étant donné qu’ils servent ça dans des verres à bière (du type pinte bien sur...) ca nous a retourné le cerveau !
Sinon à Arica on a aussi testé le completo, un sandwich de gros que les chiliens ont l’air de vénérer.
Le mojito qui nous a tué, Mélanie, l'insalien, et la bolivio-japonaise ! |
Les completo... tout en élégance, comme d'habitude
Le lendemain à l’aube avec de bons gros restes de mojitos, nous partons de Arica (niveau de la mer) vers le lac Chungara (4500m d’altitude). Même pas trop mal à la tête ! On n’en dira pas tant de certains passagers du même bus qui ont très mal vécu le voyage (vomissement, mal de tête, étourdissement, difficultés pour respirer). Le mojito aurait-il joué en notre faveur ?!
Le soir nous redescendons à Putre (3500m d’altitude) pour une bonne grosse nuit avant le grand départ pour La Paz.
Sur la route entre Arica et Putre |
Le lago Chungara, sur la frontière Chili/Bolivie |
Dernier repas au Chili : pizza maison dans notre auberge à Putre! |
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