Sao Paulo
Sao Paulo n'est pas au programme de tous les voyageurs au Brésil, c'est une ville avant tout d'importance économique, plus grande ville du Brésil avec ses 11 millions d'habitants, plus connue pour ses tours que pour ses attraits touristiques. Les inégalités sociales y sont particulièrement frappantes, la ville est cerclée de favelas mais en permanence survolée par des hélicoptères qui transportent les PDG d'une tour a l'autre, faisant fi du trafic infernal, un des fléaux de la ville. Mais pour nous c'est un peu spécial, Isabelle, la cousine franco-singapourienne de Mélanie y habite depuis une dizaine de mois et c'est l'occasion idéale pour lui rendre visite!
Scarlett, Isabelle et Mélanie
La vie d'expat' est plutôt agréable a Sao Paulo, voila un petit aperçu de nos activités de ces 4 jours...
- Un musée : le MASP, à 5 minutes de chez ma cousine, solution de facilité pour une première journée dans la ville après une nuit dans le bus.
- Un parc, aussi à 5 minutes de chez ma cousine, où ils ont eu l’idée de reconstituer la végétation qui était à Sao Paulo avant que ce soit Sao Paulo : la jungle
- Une session shopping dans la rue chic de la ville, on est passées par quelques beaux concept store dont celui d’havaïanas et de Natura… Là le dimanche on croise plusieurs personnes en tenues de sport, d’après Isabelle, pas question de running, la balade du dimanche matin (14h, je dis balade donc on marche, nous nous entendons bien) nécessite forcément les dernières basquets à la mode et la petite tenue près du corps portée par les coureurs du tour de France, tout un programme !
- Une visite du centre de Sao Paulo, les tours sont nombreuses et certaines sont assez remarquables. Nous aimons beaucoup cet urbanisme qui dégage de grandes percées entre les gratte-ciels, ici on ne se sent pas étouffé, les parcs sont aménagés entre les immeubles, ils recouvrent parfois de grosses autoroutes, les bureaux doivent avoir des vues assez sympas.
- Une interview très intéressante dans l’usine de cosmétiques de Thibaut : Fareva, accompagnée d’un délicieux repas… à volonté !
Et finissons par l'essentiel, la cuisine! C'est a Sao Paulo que nous avons essayé, réessayé et abusé du concept tout à fait Brésilien du repas a volonté. 2 options: l'illimité à prix fixe ou l'illimité facturé au poids. Avec nous, dans le premier cas c'est le restaurateur qui y perd, dans le deuxième c'est nous qui nous ruinons, dans tous les cas notre estomac est au bord de l'explosion. A force on développe des techniques tout a fait originales de constitution de repas en se basant sur un ratio poids / qualité de l'aliment, forcement au départ on se fait piéger, on confond léger (en poids) et léger (en graisse): autant la salade c'est pas lourd autant le concombre est l'erreur du débutant: plein d'eau, c'est lourd, oui madame le concombre est LOURD! Il faut savoir que la pêche peut atteindre le faramineux prix de 6€ alors qu'une mousse au chocolat est légère, légère... Au Brésil il faut manger malin!
Nous nous sommes tout de même installées deux fois aux fourneaux, une première fois pour une soirée crêpes à laquelle Isabelle avait invité un VIE de Rio qui bosse dans les hélicos, ca tourne bien par ici! Une seconde fois pour l'anniversaire d'Isabelle, cette fois là les invités étaient plus nombreux, dans l'assiette poulet au curry noix de cajou et tarte tatin (petit conseil de grand-mère, les bougies fondent dans le beurre brulant d'une tarte tatin, à méditer...) Super soirée!
Nous nous sommes tout de même installées deux fois aux fourneaux, une première fois pour une soirée crêpes à laquelle Isabelle avait invité un VIE de Rio qui bosse dans les hélicos, ca tourne bien par ici! Une seconde fois pour l'anniversaire d'Isabelle, cette fois là les invités étaient plus nombreux, dans l'assiette poulet au curry noix de cajou et tarte tatin (petit conseil de grand-mère, les bougies fondent dans le beurre brulant d'une tarte tatin, à méditer...) Super soirée!
La bougie demi-fondue dans le beurre du gateau
Joyeux anniversaire!
Grace aux cousins, nous avons aussi joué dans la catégorie supérieure, nous parlons du top du top du restaurant, attention au palmarès sur la première place du podium nous avons choisi pour vous... le meilleur japonais de Sao Paulo! ...ou Thibaut nous a invitées, ex aequo le restaurant de cuisine amazonienne où Isabelle nous a invitées (décidément on est gâtées) et juste derrière (mais pas trop loin quand même, il y avait des vrais croissants!) le super bruch illimité de la rue des magasins chics. Vous avez bien compté, 3 repas à volonté d'affilée, il fallait le faire!
Et comme le "à volonté" est légion ici, les Paulistes ont développé une remarquable technique anti abus: tout ce qui n'est pas mangé est facturé, très bon esprit! Voila comment on en est arrivé a cacher le dernier sushi dans le fond d'un bol de riz (le riz ca compte pas), c'est dire à quel point on n'en pouvait plus!
Et comme le "à volonté" est légion ici, les Paulistes ont développé une remarquable technique anti abus: tout ce qui n'est pas mangé est facturé, très bon esprit! Voila comment on en est arrivé a cacher le dernier sushi dans le fond d'un bol de riz (le riz ca compte pas), c'est dire à quel point on n'en pouvait plus!
Ces quelques jours a Sao Paulo on donc été placés sous le signe de la cuisine, on a atteint des sommets que même a Noel avec du fois gras, de la dinde et une bonne buche on n'avait pas effleurés, le sommeil n'a pas été facile à trouver certains soirs mais c'est là que je me permets de vous conseiller un médicament très utile pour vos voyages. Tous les médecins metteront dans votre valise de quoi soigner les désordres d'un repas congelé décongelé préparé avec des mains sales et de l'eau pas potable dans environnement très hygiénique d'une rue en terre (l'Inde ca manque parfois), mais personne ne prévoit pour vous les conséquences des trop gros repas, ce n'est donc qu'à Sao Paulo que nous avons découvert le seul médicament qui aurait pu nous servir pendant ce voyage: le pepsamar®, la trouvaille de Sanofi qui vous permet de vous libérer de vos lourdeurs d'estomac après un repas scandaleux pour être encore plus vaillant pour le suivant et se remettre la même couche voir pire! Merci Isa, rien de mieux que les locaux pour les bons petits conseils!
Au bout d'un moment on n’en pouvait quand même plus de manger, alors on a bu ! Il faut dire que nous étions avec des habitués, pour suivre un cours de dégustation de bière toute la journée en commençant à 10h le matin il faut quand même avoir la foi ! Grâce à Isabelle qui a vu en nous un double intérêt pour l’alcool et l’architecture nous sommes allées au très famoso hôtel unique, un hôtel en forme de pastèque (ou de bateau, ça c’est comme le noir et le bleu marine), du dernier étage la vue est magnifique sur Sao Paulo et les cocktails sont très originaux, Scarlett a testé le vodka / concombre / citron vert / persil (à la fin c’est vert), pas mal du tout, nous l'avons même refait plus tard à Rio, et le referons surement en France !
ATTENTION, on approche dangereusement de la fin du voyage, à partir de là on ne s'est laissé que du rêve!
Qui a dit qu’il fallait être motivé pour se baigner au Brésil en hiver ? Août c’est l’hiver, heureusement qu’on nous avait prévenu, on s'en serait pas forcément rendu compte...
Nous voilà dans le rêve version 1 : Parati.
On marche sur les pas des parents de Mélanie venus pour leur voyage de noces il y a 25 ans et ceux d’Amélie, une amie venue il y a 2 semaines. Petite ville coloniale au bord de l’eau, des maisons blanches alignées sur le rivage, de jolis bateaux colorés en face, un coin de paradis… On s’offre une excursion en bateau toute la journée pour faire le tour des plages paradisiaques alentours, imaginez deux grâces (grasses ?) sur le pont en train de perfectionner leur bronzage (un retour ca se prépare !), service de fruit à volonté quand on a le courage de lever le bras et des plages !… des plages !!… ah la la que c’est bon les voyages…
On a redécouvert à Parati un truc extraordinaire qui n’avait pas retenu notre attention la fois précédente, les argentins savaient pas faire : le « pao de queijo » (pain au fromage), ils savent nous parler ces brésiliens ! Alors le pao de queijo c’est tout un chapitre, c’est un peu comme du pain mais quand on croque dedans c’est un peu comme du fromage, avec quand même une texture de pain et avec quand même un goût de fromage (nous on met le roquefort sur le pain, on a pas encore eu l’idée d’intégrer le roquefort au pain, à étudier…) Sinon on s’est encore fait avoir dans un restaurant au kilo, un glacier self service, pour tant on n’avait pris qu’une boule… Bon on a un peu craqué sur la garniture : billes de chocolat, noix grillées, fudge et autres réconforts gustatifs…
Ilha Grande
Rêve version 2 : Ilha grande. C’est facile. Prendre un bateau qui vous perd dans l’Atlantique, après 1 heure de navigation vous voilà sur une grande île paradisiaque. Rester là. Plages a volonté, il y a en a tellement qu’il est facile de s’en trouver une déserte. A 2 heures de marche du village la plus belle s’appelle Lopez Mendes (prononcer Lopch Mendch), sable blanc et eau turquoise, la classique, pas besoin de faire le tour du monde pour l’avoir en fond d’écran. Petit plus sur place, le sable grince comme de la neige quand on marche pied nu dedans, il paraitrait que c’est parce qu’il est exceptionnellement fin… Nous logions dans une super auberge un peu plus haut que le village (merci Amélie !), des petites maisons dans un grand jardin, confort et grande cuisine, impec ! Là on commençait à être pas mal niveau bronzage, atelier pot de crème tout les soirs, il faut que ça tienne ! Du coup on a cherché un maillot blanc pour que ca se voit encore plus, pas facile dans un pays où le string de plage est légion (disons la culotte légère au maximum, qui devient de toute façon string après 2 enjambées), bref on quand même réussi à trouver un truc mettable chez nous.
Scarlett
Tout est vrai sur cette photo (on est au Brésil, il vaut mieux préciser)
Rio
Last but not least : Rio de Janeiro, rien que le nom fait rêver !
Vu qu’on préfère placer notre budget dans les restaurants que dans les hôtels, cette fois plutôt que de loger dans une auberge de jeunesse on a logé dans la maison de quelqu’un qui bossait dans une auberge de jeunesse, malin ! Couchsurfing, le remake, après un essai très convaincant à Sydney nous renouvelons l’expérience. Une colloc' de 4 mecs, 4 mois qu'ils sont dans cet appart, déjà 50 couchsurfeurs accueillis. Et c'est là que l'on se rend compte que les Brésiliens sont assez cool, première journée (on est en semaine), tout le monde est à la maison, vous ne travaillez pas? Si si, voilà leur astuce: le premier est prof de sport, il donne des cours de fitness dans un gymnase tous les jours de 18h à 20h, ça fait des belles grasses mat'! Le second travaille à l'auberge de jeunesse mais là aussi ce n'est que le soir et la nuit, le 3e s'est cassé le pied d (congé maladie) et le dernier est en vacances.
Au programme de ces 4 derniers jours à Rio:
- la peur de notre vie (euh non la 2e après le Népal) dans le taxi à l'arrivée, on nous avait prévenu, tous des chaufards à Rio! Des malaaaaades!
- une journée à Copacabana, OBLIGATOIRE! Cette plage est absolument fabuleuse, bien plus large et belle et propre et avec du sable blanc que ce que l'on imaginait, il fait super beau, on arbore nos nouveaux maillots, on crame un peu malgré notre bronzage.
Scarlett, Luis et Mélanie à Copacabana
- quelques spécialités culinaires: brigadeiros, carnitas... un peu gras tout ca!
- Une soirée à Pedra do Sol, Samba en live, bonne ambiance étudiante en compagnie d'un de nos hôtes
- Santa Teresa, cette belle colline qui surplombe Rio avec des petites maisons colorées. Un endroit très calme et plein de charme au milieu de cette ville agitée.
Fat déjeuner à Santa Teresa, je vous raconte pas la productivité de l'après-midi
- le fameux Christ du Cocovado et la vue imprenable sur Rio de là haut, dans le petit funiculaire qui nous y emmène et nous fait traverser la plus grande forêt urbaine du monde, on tombe sur un couple de français que l'on avait rencontrés dans le bus pour aller aux chutes d'Iguaçu, sur qui on était retombés par hasard dans un musée à Sao Paulo et qui sont dans le même petit funiculaire que nous à Rio, le monde est petit!
Nos incroyables connaissances qu'on croisait pour la 3e fois dans 3 villes différentes!
La vue de là haut!
- stop dans un salon de beauté pour une fois dans notre vie s'être fait faire les ongles des mains et des pieds, ici c'est un peu la base, on n'en revient pas à quel point les Brésiliennes sont coquettes!
- un petit tour dans Lapa et dans le vieux centre de Rio
Un bel escalier à Lapa
L'horible cathédrale du centre
On s'est dit que ça avait l'air sympa pour le p'ti dej, effectivement c'était pas mal
Scarlett, le noir et le blanc, une grande histoire d'amour
- une soirée française chez nos couchsurfeurs, on leur prépare un bœuf bourguignon et on les fait danser sur Brassens et Piaf. On a bien rigolé de voir que ça les mettait super mal à l'aise d'être tous assis autour d'une table, on a eu du mal d'ailleurs à les faire tous s'assoir, c'est finalement assez français l'art de la table et les interminables repas entre amis!
En cuisine le boeuf bourguignon se prépare, la veille, 6 heures de cuisson
Luis et Scarlett
Nos couchsurfeurs à table
- et puis un dernier petit resto juste nous 2, pour fêter la fin de ce beau voyage, un très bon italien à Ipanema, avant de rejoindre nos nouveaux potes à Lapa pour une folle soirée Brésilienne, Salsa et Caipirinhas, le top!
Et nous voilà le 16 Aout, on boucle nos sacs à dos, ça fait 8 mois qu'on le fait tous les jours alors on commence à avoir l'habitude, 8 mois que c'est tous les jours un peu plus dur parce qu'on a acheté de nouvelles bêtises (le 16 Août ce sont les 5 nouvelles paires d'Havaïanas qui ne rentrent pas). C’était un beau voyage, l’avion nous attend, on a hâte de tous vous retrouver !
FIN!
PS: vous n'avez jamais pris l'avion avec des paires d'Havaïanas dans vos poches de manteau?
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