mardi 20 mars 2012

De l’est à l’ouest de la Chine : Trajet de Pekin à Chengdu

Pingyao
Même s’il est bien agréable de se déplacer en métro, après deux semaines de grandes villes nous rêvions d’une ville assez petite pour qu’on puisse la parcourir à pied.
Avec Pingyao, le guide du routard nous avait promis une petite bourgade mignonette. Et nous n’avons pas été déçues !

Pingyao est une ville très ancienne (2700 ans) qui a été le centre financier de la Chine pendant 150 ans jusqu’au début du XXème siècle. Ce sont les commerçants de Pingyao qui, parait-il, ont inventé le système bancaire.

Scarlett teste le systeme bancaire de l'époque!

Bien entendu Pingyao ne se résume pas seulement à un centre historique, la plus grosse partie est en dehors des murailles et moderne avec des bâtiments sans attrait. A l’intérieur des murailles, l’architecture est très uniforme, de part les formes et les matériaux utilisés.

 
Pingyao de nuit

Quelques rues sont archi touristiques, avec des bâtiments rénovés et des boutiques, des hôtels, mais dès qu’on s’écarte les maisons sont beaucoup plus abîmées et on observe une vraie vie de village.
Exemple : on a voulu expérimenter pour Mélanie et son mal de gorge la médecine chinoise... Après 20 mn de gesticulations pour faire comprendre qu’on cherchait une pharmacie, nous nous sommes faites conduire dans une arrière cour puis une petite pièce avec comptoir et grandes armoires en bois.

La pharmacie aux 1000 tiroirs

A ce moment là, on a bien cru que le médecin allait nous sortir des herbes et des bonbons ou nous proposer de l’acupuncture. Le charmant vieux monsieur est revenu de son arrière boutique avec deux jolies boites neuves de comprimés sortis tout juste de la nouvelle usine Biomérieux Shanghai (ou équivalent). 3000 ans de médecine chinoise résumés en cette boite.
Bon, ne jasons pas trop, Mélanie est guérie ! :)

Le lendemain, c’est au tour de Scarlett d’être malade. Nous avons survécu à 2 mois de repas dans des gargottes de rue, en Inde au Népal en Chine, dont certains à l’hygiène vraiment toute relative. Nous avons testé des mets aux ingrédients improbables (ex : les “oeufs de 100 ans“). Mais non. Il a fallu attendre le jour où nous nous sommes préparé notre repas nous même dans la cuisine de l’auberge. La honte. Promis on recommencera pas.

Quand on fait la cuisine, voila ce que ca donne!


De Pingyao notre objectif était de rejoindre la région du Yunnan située tout au sud ouest de la Chine. Nous avons effectué ce trajet en train en plusieurs étapes, en s’arrêtant au passage dans deux très grosses villes : Xian et Chengdu.

Moufflettes pour scooters

Les affiches de Mao sont encore en vente...

Les rues de Pingyao




Xian

Nous sommes restées seulement quelques heures à Xian entre deux trains, juste le temps de visiter la mosquée et de prendre un thé dans la “maison des arts chinois”.
Prendre un thé en Chine est une véritable cérémonie. C’est un peu comme notre dégustation de vin : on observe, on sent, on goûte. Seule différence : après quelques verres de vin on chante généralement un peu plus fort qu’après quelques tasses de thé. Notre préféré : le thé au jasmin.
Le palais des thés... 

... et ses impératrices


Dans cette même maison, nous avons aussi assisté à un spectacle très poêtique de marionettes traditionnelles, par contre nous sommes arrivées trop tard pour le cours de calligraphie. Dommage !
La mosquée de Xian est magnifique. C’est l’une des plus importantes de Chine. A première vue, elle ressemble à un temple chinois. Mais en y regardant de plus près, on réalise qu’il y a bien là un véritable mélange des styles : les ornementations (arabesques, écritures) sont de type arabe, sur une base architecturale chinoise.

Xian/Chengdu est le second trajet en train de nuit que nous effectuons sur des “hard seats”.
Franchement on n’est pas des chochottes, mais si vous voulez vous reposer, on ne conseille pas !
 



Chengdu
Chengdu, 5 millions d’habitants intramuros, pas de métro. Pas super pratique quand on n’a que 24 heures pour visiter la ville. Du coup on n’a pas trop aimé.
Et vu qu’on ne pouvait pas se déplacer :) on a trouvé tout près de notre auberge un resto à fondue sichuanaise.
Le mot qu’on aurait bien aimé avoir connu à l’époque : Bu ladé ! (pas trop épicé)


La fondue Sichuanaise


La fondue sichuanaise :
Step 1 : comme c’est un resto “un peu bien”, à peine rentrées dans la salle 5 personnes nous aident à choisir notre table. Elles sont carrées avec un trou au milieu pour mettre le bain de fondue. Sous la table, un poële pour conserver la chaleur et choisir la température de la fondue.
Step 2 : après avoir posé nos manteaux, sacs et portables sur les bancs et la table, des employés viennent recouvrir nos affaires de film plastique ou de tissu. ??? Mais qu’est ce qui va nous arriver ?!
Step 3 : on commade un type de bain d’huile et on n’oublie pas de préciser (pour la prochaine fois) : ... Alors ?! ... Bu ladé ! C’est bien vous suivez. C’est aussi le moment de choisir les types d’aliments qu’on veut plonger dans la fondue : viandes, poissons, légumes.
Step 4 : Effectivement, on s’en met partout. Il faut imaginer le bain d’huile piquante bouillonnant, et nous à la pêche au soja avec nos baguettes.
Step 5 : on médite sur la phrase de Lavoisier “rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme”, en recherchant vainement un bout de poulet qu’on est certaine d’avoir laissé cuire dans le bain il y a 5 mn. A moins que...Mélanie ?!

Le soir, nous avons assisté à un spectacle d’art chinois, notamment des scenettes d’opéra. C’est assez spécial, mais une chose est unanime : les costumes sont splendides.




Pour ce qui est du skecth, cela avait beau être en chinois on a bien compris qu’il s’agissait d’une scêne de ménage avec Monsieur qui rentrait d’une soirée bien arrosée. Mention spéciale pour le show d’ombres chinoises.

Merci Chengdu pour ce bel intermède, nous partons maintenant pour la région du Yunnan qui nous promet de belles découvertes.

Le lait a la cacauette, mmm... étrange... 

Demonter un échaffaudage quand on est dessus, tout un art! 

Un peu de calligraphie


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