Après le départ du padre, je décide de rester encore quelques jours à la Paz.
La rue Jaen est étroite, pentue, pavée, ensoleillée, bordées de petites maisons coloniales aux façades colorées alignées, et on y trouve plusieurs petits musées :
- Le musée des coutumes et des traditions où est analysée et expliquée la tenue de la cholita, femme bolivienne au chapeau melon et sandales de cuir.
- Le musée du littoral (?!!) oui oui, il fut un temps où une partie du nord du Chili était bolivien. Youhou c’est fini les gars !
- Le musée des métaux précieux, où on peut admirer des parures incas en or et aussi une sculpture de la tête d’un inca avec une reconstitution de sa coiffure : trop la classe. Le mec, il avait plein de petites dreads et au bout de chacune pendait une amulette d’environ 5cm en argent massif, ça devait être un peu lourd quand même. En plus si t’en perds une t’as les boules.
Dans les rues de La Paz, j’ai aussi découvert, après l’épisode des empanadas puis celui des saltenas, les tucumanas. C’est aussi un fourré, sauf que c’est frit et non pas cuit au four. Une autre spécialité que j’ai failli manquer c’est le fast food local : les hamburgers et salchipapa vendus dans les petites paillotes d’où sort quasi 24/24h un nuage de vapeur d’huile de -j’en suis sure- très bonne qualité. Bon les hamburgers je ne vais pas vous faire un dessin, par contre salchipapa mérite une explication. Salchi = diminutif de salchipapa = saucisse knacki. Papa = pomme de terre = dans ce contexte, des frites. Voila, en somme un plat local sain et équilibré à consommer sans modération, au prix d’environ 5 bolivianos (50 cents). Un bolivien m’a même dit que s’il partait dans un autre pays, ce serait ce qui lui manquerait le plus !
La turbulente La Paz depuis el mirador del monticulo |
Le vieux La Paz |
Les cholitas de La Paz |
Une vendeuse de pop corn |
Une vendeuse de jus d'orange frais ! |
Les "cholitas" sont des boliviennes en habits traditionnels |
A droite le drapeau aymara, communauté indigène la plus importante du pays |
Bref. Au bout de 3 jours de glande absolue et donc de nombreuses découvertes culinaires, je m’inscris pour une excursion en VTT dans les alentours de La Paz. Le concept est génial : on part de 4800m d’altitude (un peu au dessus de La Paz), il fait donc très froid, on enfourche les VTT et on se laisse descendre jusqu’à 1200m d’altitude dans les Yungas, une région chaude et humide ! Enfin, on se «laisse descendre», ce n’est pas non plus la promenade de santé. La route s’appelle «la ruta de la muerte» donc la «route de la mort», car il y a encore quelques années elle était la voie empruntée par les voitures et les camions pour relier La Paz à Coroico dans les Yungas. Avec ses ravins, ses virages serrées, son étroitesse, ses éboulis et ses rambardes qui se comptent sur les doigts de la main, elle était officiellement la route la plus dangereuse du monde tellement le nombre de véhicules qui tombaient dans le vide et dont les passagers étaient tués était important.
Maintenant, les voitures passent par une autre route, et ce sont les VTT qui l’empruntent. Il y a quand même en moyenne 3 touristes pas an qui y laissent leur peau... Mieux vaut ne pas lacher le guidon. En plus quand je l’ai fait j’étais la seule nana, alors vous pensez bien, il était hors de question que je sois à la traine ;) D’ailleurs il y en a même un qui a abandonné niark niark.
A peine rentrée de cette bonne petite balade, c’est reparti pour Tiwanacu, un site archéologique Inca très important pour les boliviens et les péruviens. situé à 1h30 de La Paz. Le 21 juin, donc demain, on y fête le solstice d’hiver, on remercie la Pachamam (Terre mère) pour les récoltes et on célèbre le dieu Soleil.
Des milliers de boliviens sont présents sur le site dès le 20 au soir.
Et là, la grosse fête commence (en fait non, elle avait déjà commencé dans le bus !!) : on danse, on boit, et au lever du soleil ceux qui sont encore capables de marcher se dirigent vers le site des ruines de Tiwanacu pour les cérémonies. A l’extérieur de la salle des fêtes où un «DJ» «américain» fait danser les jeunes comme les vieux mais plutôt les jeunes, un grand feu appelé fogata réchauffe tout le monde, et on danse sur le rythme endiablé des percussions et tambourins des métis afro-bolivianos de Coroico et de la région des Yungas (là où il fait plus chaud hihi).
A 6h, on se presse vers les ruines. C’est censé être le jour le plus froid de l’année, je n’ai pas les moyens de vérifier mais en tout cas ça gèèèèèle !
Lorsque le soleil daigne se lever, tout le monde lève les mains au ciel, paumes tournées vers le soleil pour recevoir la force du dieu Soleil (au début j’ai cru qu’ils faisaient cela pour se réchauffer les doigts eheh). A cet instant, quand les premiers rayons nous caressent la peau et commencent déjà à nous réchauffer, on se rend compte que sans le soleil, la vie sur Terre ce ne serait pas ça.
Je n’ai jamais vu un aussi beau lever du soleil.
Lever du soleil à Tiwanacu |
Dans quelques jours je retrouve Mélanie à Lima, je me dirige donc vers mon ultime étape en Bolivie : Copacabana et le lac Titicaca à cheval sur la frontière. Wouah ! C’est magnifique...
Qu’est ce que c’est roots comme village Copacabana ! Il y a des dreads et des guitares partout.
J’ai rencontré deux québécoises et deux frenchies ultra sympas : Marie Claude, Camille, Sébastien et Jérémy. On a fait une super randonnée sur la crète de l’Isla del Sol à 2h en bateau de Copacaba, à raison de 10km à l’heure, avec deux moteurs. A l’horizon on peut admirer la Cordillère royale. On en prend plein les yeux. Il est tellement grand ce lac, on le voit comme une mer et on en oublierait presque qu’on est à 4000 m d’altitude.
Le bus vert, au loin sur la barque, c'est le mien ! Je ne suis pas mécontente qu'on ait passé ce bras de lac dans une autre embarcation ! |
Isla del sol sur le lac Titicaca, à 2h en bateau de Copacabana |
La coiffure en mode cholita ! |
Mes nouveaux potes, au péage de l'Isla del sol |
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