C’est en Bolivie que mon père m’a rejoint. Mélanie était déjà en route pour le Pérou, les retrouvailles étant prévues 3 semaines plus tard à Lima.
Mon super plan de faire venir toute la famille pour me rejoindre quelque part dans le monde quelques semaines n’a réussi qu’à 25%. La sœur est en stage, le frère passe son bac d’histoire et de français, et la mère, en plus de n’être pas trop fan des voyages aussi loin, sent moyen l’idée de laisser seul le frérot de 16 ans. Pauvre Père si tu lis ces mots, ne t’offusque pas, je considère ces 25% comme une belle réussite :)
Nous convenons avec mon père (que nous nommerons «el padre» jusqu’à la fin de cet article) de nous donner rendez-vous à Santa Cruz, ville à l’altitude beaucoup plus basse que La Paz. Les voyageurs arrivant directement par avion à La Paz (4000 m) souffrent souvent d’un gros mal d’altitude.
Mon billet d’avion La Paz - Santa Cruz était donc booké. Dommage que ma compagnie aérienne (Aérosur) ait fait faillite une semaine plus tôt. Un petit coup de stress et un nouvel achat de billet plus tard, me voici donc dans un avion de la compagnie «transportes aereos militares». J’y rencontre David, 45 ans, producteur et négociant de thé en Bolivie qui affirme que «les boliviens ne savent pas boire le thé», «la Colombie c’est l’avenir», «le meilleur métier du monde c’est de naître enfant de riche» et me demande si c‘est vrai que les français sont racistes. 1h30 plus tard, j’atterris à l’aéroport militaire de Santa Cruz. Tout va bien.
Mon père nous a réservé un hôtel aux normes européennes (douche chaude et lits douillets) avec super buffet petit dèj inclu. I like !
Santa Cruz est une ville riche et en plein développement. Il y a donc souvent des désaccords entre le gouvernement d’Evo Morales (le président robin des bois indigène) et la zone de la «media luna» à l’est dont Santa Cruz fait parti. A La Paz, on dit des femmes de Santa Cruz qu’elles sont belles et coquètes, et que de fait elles ne jugent pas nécessaire de travailler !
Nous on a surtout admiré la magnifique place centrale avec son animation, ses palmiers et sa belle église. Le soir de notre arrivée, je fais goûter à mon père les fameuses empanadas boliviennes, pas de bol elles ne sont franchement pas bonnes, mais mon père a l’air d’apprécier alors je ne dis rien, et puis de toute façon je me demande s’il lui reste encore beaucoup de discernement vu ses 30 heures de vol et ses 4 changements :)
Le lendemain nous hélons un taxi pour qu’il nous emmène aux «cabanas», un endroit sympa où déjeuner, fréquenté par les familles le we. Le taximan nous dit que c’est carrément dangereux, que parfois des hommes se baladent avec des armes, et nous conseille de ne pas y trainer ! Motivant ! Nous on se dégonfle pas, il y a plein de paillotes restaurants avec des familles attablées et des orchestres, l’ambiance est bonne enfant, c’est les vacances ! El padre commande la spécialité : le Pique Macho qu’on retrouvera dans toutes les autres villes traversées, une sorte de salade de viande mais en portion ultra fat.
Après ce copieux intermède, on demande à plusieurs taxis de nous emmener aux «dunes» un autre endroit conseillé par le guide du routard, mais personne ne veut nous y emmener. On n’est pas au courant de tout dans cette ville ! A force de persévérance un taximan très sympa nous embarque, et on comprend mieux les refus : il n’y a plus de voie d’accès praticable et on est rapidement bloqués avant d’arriver aux dunes. Merci le guide du routard :) Ça nous aura au moins permis de voir la campagne et la prison dans laquelle le beau frère de notre ami taximan est enfermé depuis 2 ans : personnage influent en politique, le gouvernement aurait préféré cette solution pour éviter qu’il ne devienne trop puissant. D’ailleurs, nous dit le taximan, il y a en ce moment des manifestations d’indigènes aymaras qui s’opposent à la construction d’une route qui traverserait un parc naturel aymara situé à l’est de la Bolivie : pour la pensée commune, il est évident que le gouvernement d’Evo Morales veut construire cette route pour acheminer de la drogue vers le Brésil, car une partie de l’argent de ce trafic lui revient secrètement. C’est peut être vrai d’ailleurs ^^
La prochaine ville qui nous attend est Sucre, à 18h en bus ou 30mn en avion. D’où l’avantage de voyager avec son père.
Qu’elle est belle la ville de Sucre avec ses petites rues pavées bordées de magnifiques édifices coloniaux ! J’avoue ne pas être non plus au top de l’histoire des colonisations espagnoles, mais tout de même, je ne m’attendais pas à tant de charme.
Notre hôtel s’appelle la Dolce Vita, il fait beau, c’est dimanche, et el padre m’a ramené les derniers Grazia et Cosmo, deux magazines féminins de haut vol. J’en profite pour ré-affirmer la supériorité du magazine Grazia sur le magazine Cosmo, le premier considérant ses lectrices comme des femmes futiles mais au moins un peu futées et le second les considérant comme des dindes.
A Sucre nous retentons les empanadas, celles ci sont succulentes, c’est vraiment un de mes top 3 culinaires du voyage avec le pad thai et le kashmiri pulao (cf les articles thaïlande et Inde eheh).
Sucre nous offre également, en plus d'un marché haut en couleur, un super spectacle de danse qui regroupe les traditions des différentes régions boliviennes, avec des costumes qu’on n’est pas prêts d’oublier hein papa eheh.
De Sucre nous partons pour deux jours de marche dans la Cordillera de los Frailes. Nous empruntons même une partie du chemin qui était déjà utilisé par des incas très en forme appelés chasquis, chargés de délivrer des messages entre villages perdus dans les montagnes.
Notre guide est sympa, c’est un jeune bolivien étudiant qui fait ce boulot pendant ses vacances. Le chauffeur de la jeep qui nous emmène au point de départ de la rando est très cool aussi. Il nous en raconte une bien bonne : de nombreux boliviens achètent des voitures de seconde main au Chili alors qu’ils n’ont pas le droit d’acheter autre part qu’en Bolivie, puis pour ne pas se faire attraper ils retournent chez eux via le salar d’Uyuni, une zone frontalière du Chili tellement immense qu’impossible à surveiller (12 500 km2), puis s’ils ne se sont pas fait attrapés sans plaque d’immatriculation jusque là, ils rangent la nouvelle voiture au garage. Ils attendent alors 2, 3 ans voire plus que le gouvernement qui est au courant de ce trafic annonce une amnistie. Tout le monde peut alors aller faire immatriculer sa voiture légalement pendant une période de quelques jours. Faut pas manquer le coche !!! Et du coup, il parait qu’au Salar on peut trouver des cadavres de voitures ou de motos qui n’ont pas tenu le choc pendant le trajet vers la Bolivie... dans ce cas là ya pas le choix, il faut laisser la nouvelle acquisition au milieu du désert de sel, pas moyen d’appeler une dépanneuse vu qu’on est alors hors la loi ! Aaah ces boliviens :)
L’autre sujet de prédilection de notre chauffeur était la pomme de terre bolivienne. Toute une institution...
Déjà, première chose, on ne dit pas «patata» mais «papa». Et là je vais au devant de la question que tout le monde se pose, papa ça se dit aussi papa. Autant dire que les petits boliviens appellent leur père «patate». C’est mignon. Bref.
La plante vient originellement des haut plateaux de Pérou et de Bolivie où ils cultivaient la pomme de terre déjà depuis longtemps.
La peau peut avoir différentes couleurs: rouge, jaune, vert ou brun. Il y a environ 300 sortes de pommes de terre qui varient de couleur, de goût et de quantité de fécule.
Pour les boliviens, comparer deux sortes de patates c’est comme comparer une carotte et un chou. Il va falloir revoir ses classiques. Dans mon esprit il y avait les patates pour la soupe et la purée et les petites patates dont on garde la peau et qu’on mange avec plein de beurre. Bref ici les papas c’est trop bon. Ils savent vraiment y faire ! Et d’ailleurs le type de patate que j’ai préféré s’appelle du chuno, c’est un produit de déshydratation par le gel de la pomme de terre, c’est pas super esthétique pero qué rico ! : http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/25/le-chuno-en-vedette
Lorsque le soleil décline, le soir du premier jour, nous arrivons au cratère de Maragua. Au loin nous pouvions déjà apercevoir un de ses flancs au relief tourmenté teinté de nuances rosées. C’est impossible à décrire, mais lorsque la vue de l’ensemble du cratère s’offre devant nos yeux, on imagine tout de suite la gigantesque météorite faisant fondre les roches et s’écrasant dans un fracas chaotique. Au centre, un village d’une trentaine d’âmes à peine. C’est à Maragua qu’ont été construites les écoles pour les enfants de la montagne, et ils effectuent chaque jour le trajet aller-retour. On a pu croiser un petit gamin de 5 ans qui rentrait chez lui à 1h30 de marche. On lui a donné du chocolat, il ne savait même pas comment le manger mais il a compris très vite :)
Cet endroit magique ne le saura peut être bientôt plus. Une entreprise de ciment («Francesa») a racheté l'intégralité du cratère pour pouvoir en exploiter ses gigantesques réserves de calcaire. Chaque homme des familles résidentes recevra (et ce jusqu’à la seconde génération seulement) en dédommagement 1000 bolivianos par mois (environ 100 euros), soit je ne sais combien de fois plus que leur salaire actuel. Avec nos mentalités de petits occidentaux bien riches c’est un peu dur à encaisser. Mais est ce qu’on peut vraiment critiquer quand il est question de survie pour ces villageois...
Le second jour, nous marchons de Maragua à Potolo. Tous ces villages sont des villages Jalq’a, une des nombreuses communautés possédant ses propres traditions existant en Bolivie. Leur spécialité est le tissage, les couleurs de leurs tissus noir et rouge. Notre guide nous emmène chez une tisseuse pour que celle ci nous fasse une démonstration. Cette dernière nous dit en rigolant qu’une fois une touriste est venue pour apprendre avec elle, mais qu’au bout de ses 5 jours de «formation» elle n’arrivait toujours à rien. J’imagine très bien la scène avec d’un côté notre experte moyennement communicante (enfin si, mais en langue quechua) et de l’autre la touriste qui y met tout son coeur et qui s’emmèle avec les fils eheh.
Dès notre retour à Sucre, en route vers Potosi. Nous partons cependant avec quelques regrets : le guide et le chauffeur nous ont parlé tout le long du voyage du chorizo et du chocolat de Sucre, et on n’aura même pas eu le temps de goûter ;(
Mon super plan de faire venir toute la famille pour me rejoindre quelque part dans le monde quelques semaines n’a réussi qu’à 25%. La sœur est en stage, le frère passe son bac d’histoire et de français, et la mère, en plus de n’être pas trop fan des voyages aussi loin, sent moyen l’idée de laisser seul le frérot de 16 ans. Pauvre Père si tu lis ces mots, ne t’offusque pas, je considère ces 25% comme une belle réussite :)
El padre |
Nous convenons avec mon père (que nous nommerons «el padre» jusqu’à la fin de cet article) de nous donner rendez-vous à Santa Cruz, ville à l’altitude beaucoup plus basse que La Paz. Les voyageurs arrivant directement par avion à La Paz (4000 m) souffrent souvent d’un gros mal d’altitude.
Mon billet d’avion La Paz - Santa Cruz était donc booké. Dommage que ma compagnie aérienne (Aérosur) ait fait faillite une semaine plus tôt. Un petit coup de stress et un nouvel achat de billet plus tard, me voici donc dans un avion de la compagnie «transportes aereos militares». J’y rencontre David, 45 ans, producteur et négociant de thé en Bolivie qui affirme que «les boliviens ne savent pas boire le thé», «la Colombie c’est l’avenir», «le meilleur métier du monde c’est de naître enfant de riche» et me demande si c‘est vrai que les français sont racistes. 1h30 plus tard, j’atterris à l’aéroport militaire de Santa Cruz. Tout va bien.
Mon père nous a réservé un hôtel aux normes européennes (douche chaude et lits douillets) avec super buffet petit dèj inclu. I like !
Santa Cruz est une ville riche et en plein développement. Il y a donc souvent des désaccords entre le gouvernement d’Evo Morales (le président robin des bois indigène) et la zone de la «media luna» à l’est dont Santa Cruz fait parti. A La Paz, on dit des femmes de Santa Cruz qu’elles sont belles et coquètes, et que de fait elles ne jugent pas nécessaire de travailler !
Nous on a surtout admiré la magnifique place centrale avec son animation, ses palmiers et sa belle église. Le soir de notre arrivée, je fais goûter à mon père les fameuses empanadas boliviennes, pas de bol elles ne sont franchement pas bonnes, mais mon père a l’air d’apprécier alors je ne dis rien, et puis de toute façon je me demande s’il lui reste encore beaucoup de discernement vu ses 30 heures de vol et ses 4 changements :)
La grande place de Santa Cruz |
Le lendemain nous hélons un taxi pour qu’il nous emmène aux «cabanas», un endroit sympa où déjeuner, fréquenté par les familles le we. Le taximan nous dit que c’est carrément dangereux, que parfois des hommes se baladent avec des armes, et nous conseille de ne pas y trainer ! Motivant ! Nous on se dégonfle pas, il y a plein de paillotes restaurants avec des familles attablées et des orchestres, l’ambiance est bonne enfant, c’est les vacances ! El padre commande la spécialité : le Pique Macho qu’on retrouvera dans toutes les autres villes traversées, une sorte de salade de viande mais en portion ultra fat.
Après ce copieux intermède, on demande à plusieurs taxis de nous emmener aux «dunes» un autre endroit conseillé par le guide du routard, mais personne ne veut nous y emmener. On n’est pas au courant de tout dans cette ville ! A force de persévérance un taximan très sympa nous embarque, et on comprend mieux les refus : il n’y a plus de voie d’accès praticable et on est rapidement bloqués avant d’arriver aux dunes. Merci le guide du routard :) Ça nous aura au moins permis de voir la campagne et la prison dans laquelle le beau frère de notre ami taximan est enfermé depuis 2 ans : personnage influent en politique, le gouvernement aurait préféré cette solution pour éviter qu’il ne devienne trop puissant. D’ailleurs, nous dit le taximan, il y a en ce moment des manifestations d’indigènes aymaras qui s’opposent à la construction d’une route qui traverserait un parc naturel aymara situé à l’est de la Bolivie : pour la pensée commune, il est évident que le gouvernement d’Evo Morales veut construire cette route pour acheminer de la drogue vers le Brésil, car une partie de l’argent de ce trafic lui revient secrètement. C’est peut être vrai d’ailleurs ^^
El padre, son pique macho, mon bouillon de poule |
La prochaine ville qui nous attend est Sucre, à 18h en bus ou 30mn en avion. D’où l’avantage de voyager avec son père.
Qu’elle est belle la ville de Sucre avec ses petites rues pavées bordées de magnifiques édifices coloniaux ! J’avoue ne pas être non plus au top de l’histoire des colonisations espagnoles, mais tout de même, je ne m’attendais pas à tant de charme.
Notre hôtel s’appelle la Dolce Vita, il fait beau, c’est dimanche, et el padre m’a ramené les derniers Grazia et Cosmo, deux magazines féminins de haut vol. J’en profite pour ré-affirmer la supériorité du magazine Grazia sur le magazine Cosmo, le premier considérant ses lectrices comme des femmes futiles mais au moins un peu futées et le second les considérant comme des dindes.
A Sucre nous retentons les empanadas, celles ci sont succulentes, c’est vraiment un de mes top 3 culinaires du voyage avec le pad thai et le kashmiri pulao (cf les articles thaïlande et Inde eheh).
Sucre nous offre également, en plus d'un marché haut en couleur, un super spectacle de danse qui regroupe les traditions des différentes régions boliviennes, avec des costumes qu’on n’est pas prêts d’oublier hein papa eheh.
Les bus boliviens ! |
Petite rue dans les hauteurs de Sucre |
A gauche une empanada, à droite une saltena, sisi regardez bien ce sont deux spécialités différentes ! |
Une des nombreuses églises de Sucre |
Il se passe des choses étranges à Sucre |
Les jus de fruit étaient teeeeellement bons ! ça rappelle l'Asie du sud est ! |
Marché de Sucre |
Qu'est ce que je vous sert ? :) voici les boissons favorites des boliviens ! |
De Sucre nous partons pour deux jours de marche dans la Cordillera de los Frailes. Nous empruntons même une partie du chemin qui était déjà utilisé par des incas très en forme appelés chasquis, chargés de délivrer des messages entre villages perdus dans les montagnes.
Notre guide est sympa, c’est un jeune bolivien étudiant qui fait ce boulot pendant ses vacances. Le chauffeur de la jeep qui nous emmène au point de départ de la rando est très cool aussi. Il nous en raconte une bien bonne : de nombreux boliviens achètent des voitures de seconde main au Chili alors qu’ils n’ont pas le droit d’acheter autre part qu’en Bolivie, puis pour ne pas se faire attraper ils retournent chez eux via le salar d’Uyuni, une zone frontalière du Chili tellement immense qu’impossible à surveiller (12 500 km2), puis s’ils ne se sont pas fait attrapés sans plaque d’immatriculation jusque là, ils rangent la nouvelle voiture au garage. Ils attendent alors 2, 3 ans voire plus que le gouvernement qui est au courant de ce trafic annonce une amnistie. Tout le monde peut alors aller faire immatriculer sa voiture légalement pendant une période de quelques jours. Faut pas manquer le coche !!! Et du coup, il parait qu’au Salar on peut trouver des cadavres de voitures ou de motos qui n’ont pas tenu le choc pendant le trajet vers la Bolivie... dans ce cas là ya pas le choix, il faut laisser la nouvelle acquisition au milieu du désert de sel, pas moyen d’appeler une dépanneuse vu qu’on est alors hors la loi ! Aaah ces boliviens :)
L’autre sujet de prédilection de notre chauffeur était la pomme de terre bolivienne. Toute une institution...
Déjà, première chose, on ne dit pas «patata» mais «papa». Et là je vais au devant de la question que tout le monde se pose, papa ça se dit aussi papa. Autant dire que les petits boliviens appellent leur père «patate». C’est mignon. Bref.
La plante vient originellement des haut plateaux de Pérou et de Bolivie où ils cultivaient la pomme de terre déjà depuis longtemps.
La peau peut avoir différentes couleurs: rouge, jaune, vert ou brun. Il y a environ 300 sortes de pommes de terre qui varient de couleur, de goût et de quantité de fécule.
Pour les boliviens, comparer deux sortes de patates c’est comme comparer une carotte et un chou. Il va falloir revoir ses classiques. Dans mon esprit il y avait les patates pour la soupe et la purée et les petites patates dont on garde la peau et qu’on mange avec plein de beurre. Bref ici les papas c’est trop bon. Ils savent vraiment y faire ! Et d’ailleurs le type de patate que j’ai préféré s’appelle du chuno, c’est un produit de déshydratation par le gel de la pomme de terre, c’est pas super esthétique pero qué rico ! : http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/25/le-chuno-en-vedette
Marché de Sucre |
Le cratère de Maragua et un petit bonhomme qui rentre de l'école |
Dans le village de Maragua, au milieu du cratère |
El padre, el chofer, et el guia ! |
Cet endroit magique ne le saura peut être bientôt plus. Une entreprise de ciment («Francesa») a racheté l'intégralité du cratère pour pouvoir en exploiter ses gigantesques réserves de calcaire. Chaque homme des familles résidentes recevra (et ce jusqu’à la seconde génération seulement) en dédommagement 1000 bolivianos par mois (environ 100 euros), soit je ne sais combien de fois plus que leur salaire actuel. Avec nos mentalités de petits occidentaux bien riches c’est un peu dur à encaisser. Mais est ce qu’on peut vraiment critiquer quand il est question de survie pour ces villageois...
Le second jour, nous marchons de Maragua à Potolo. Tous ces villages sont des villages Jalq’a, une des nombreuses communautés possédant ses propres traditions existant en Bolivie. Leur spécialité est le tissage, les couleurs de leurs tissus noir et rouge. Notre guide nous emmène chez une tisseuse pour que celle ci nous fasse une démonstration. Cette dernière nous dit en rigolant qu’une fois une touriste est venue pour apprendre avec elle, mais qu’au bout de ses 5 jours de «formation» elle n’arrivait toujours à rien. J’imagine très bien la scène avec d’un côté notre experte moyennement communicante (enfin si, mais en langue quechua) et de l’autre la touriste qui y met tout son coeur et qui s’emmèle avec les fils eheh.
Dès notre retour à Sucre, en route vers Potosi. Nous partons cependant avec quelques regrets : le guide et le chauffeur nous ont parlé tout le long du voyage du chorizo et du chocolat de Sucre, et on n’aura même pas eu le temps de goûter ;(
Coucher de lune sur le cratère de Maragua |
Vue plongeante sur le cratère de Maragua avec le padre en bas à gauche |
Tissage de la communauté Jalq'a |
El padre entre le maïs et les ocas, des petits tubercules bizarres |
Le fils de la restauratrice de Potolo, village Jalq'a |
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